Back in Prague

Dernier voyage de 2021 (oui, j’ai du retard à la publication) : un petit train-trip d’une dizaine de jours mi-décembre entre Budapest, Vienne et Prague. Trois jours pour chaque ville, dans une période normalement marquée par l’ambiance sympathique des marchés de Noël. Intéressant sur le papier ? Oui, mais tout ne se passe pas comme prévu en période covid : l’Autriche confinée, on oublie Vienne et on ne gardera que Budapest et Prague sur le programme. Et bien que non confinée, la République Tchèque a quand même mis en place pas mal de mesures qui vont nous embêter un petit peu : couvre-feu à 22 heures, limitation drastique des marchés de Noël… Pas grave, de toute façon le billet est pris !

J’ai décidé de raconter le voyage à l’envers : Budapest fera l’objet d’un prochain article plus détaillé, et j’ai décidé de commencer par Prague, sur laquelle j’ai moins de choses à dire : déjà vue, passage plus court, plus de restrictions donc…

Mes plus fidèles lecteur se souviendront en effet que je suis déjà allé dans cette ville il y a quatre ans. Mon article de l’époque reste tout-à-fait valable pour une première visite et je vais me contenter ici de parler des nouveautés, donc on oublie le château, le Pont Charles ou encore l’horloge astronomique qui étaient déjà au programme de mon premier périple…

Même si… J’ai quand même assisté à une petite rareté sur le Pont Charles justement : la présence d’un allumeur de réverbères ! On peut le suivre dans sa tournée qui se concentre sur le pont et ses abords immédiats, uniquement dans les quatre semaines avant Noël (jusqu’au 23 décembre), vers la tombée de la nuit (entre 16 et 17 heures). Un évènement à ne pas rater si vous visitez Prague à cette période donc !

Une autre petite rareté, visible toute l’année mais ratée lors de mon dernier passage : le Paternoster, un ascenseur sans porte qui ne s’arrête jamais. Deux cabines côte à côte, l’une qui monte et l’autre qui descend, aucun bouton : il suffit de monter dedans à son passage et de descendre à votre étage. Il y en a visiblement un accessible aux touristes à l’hôtel de ville, mais on a trouvé plus marrant de s’infiltrer dans la résidence qui jouxte le Palac Lucerna et de l’avoir que pour nous… jusqu’à l’arrivée d’un habitant grognon qui râle parce que c’est pas fait pour les touristes.

Une vidéo serait plus parlante qu’une photo pour en comprendre le principe, mais voici à quoi ça ressemble :

Pour le reste, je suis allé me balader dans la partie est de la ville, délaissée la dernière fois. J’y ai trouvé le Parukarka, un grand parc avec une petite cabane qui m’a servi l’un des meilleurs vins chauds du séjour ; la tour de télévision Zizkov, célèbre pour les dix sculptures représentant des bébés rampants en train d’escalaer cette tour ; ou encore le mémorial de Vitkov, qui commémore les combattants de la première guerre mondiale et sert également de mausolée au premier président communiste de la Tchécoslovaquie.

Le temps (hélas) économisé en ne faisant pas escale à Vienne nous a du coup permis de faire une petite excursion ailleurs dans le pays : notre choix s’est porté sur Kutna Hora, à cinquante kilomètres à l’est de Prague.

La ville est principalement connue pour l’ossuaire de Sedlec, constitué avec les os des dizaines de milliers de personnes qui seraient mortes de la peste noire au 14ème siècle. Les photos – même sans flash – sont hélas interdites à l’intérieur et il faudra donc se contenter de ces quelques oeuvres prises en scred :

Ce n’est heureusement pas la seule chose à voir à Kutna Hura, parce que faire cent kilomètres de train aller-retour dans la journée pour voir des os… Pas sûr qu’on l’aurait fait. Le principal autre monument de la ville est l’église Sainte-Barbe.

Inscrite au patrimoine de l’Unesco, elle se visite entièrement, y compris à l’étage supérieur où une petite partie exposition/explications est installée.

En-dehors de ces quelques visites, ce passage à Prague a surtout été marqué par des moments de « désaltération » (pour se réchauffer), un concert à l’orgue dans une petite église, et des passages sur les mini-marchés de Noël installés par-ci par là même si l’on était visiblement bien loin de ce qui est installé normalement lors d’une année sans covid. Partie remise ?

Les bonnes adresses :

U Bulinu : restaurant à l’est de la gare, suffisamment loin de l’hypercentre pour ne pas attirer trop de touristes… Nous étions d’ailleurs les seuls non-locaux parmi les clients ! Beaucoup de choix (peut-être trop), mais ça reste du local, pas cher, et des personnes relativement sympathiques. Le restaurant accepte les tchèques, s’ils ne sont pas en bois bien sûr.

Prague Beer Museum : cette fois on est un peu plus près du quartier touristique, et ce n’est pas ici qu’il faut venir pour trouver les fameuses pintes à 1€. Par contre, si on veut un choix exceptionnel de bières pressions (ou bouteilles d’ailleurs), on est au bon endroit. J’hésitais entre deux bières et le serveur m’a fait goûter ; à défaut de poignée de main, je lui ai fait un petit check pour le remercier. On est bien dans un pub et non dans un musée, le nom est trompeur !

Le point budget :

Rien à voir avec le budget de Dubaï ! Pour une dizaine de jours (9 très exactement), Budapest et Prague confondus – même si Prague coûte en proportion plus cher – je m’en sors à 650€ au final d’après un rapide check de mes comptes :

200€ de transports, incluant 100€ de vol depuis Toulouse-Blagnac, 50€ pour le trajet jusqu’à Toulouse, et 50€ de transports sur place seulement ;

110€ d’hébergement, un budget mini grâce à l’auberge de jeunesse en dortoir de Budapest, à peine rehaussé par la chambre privée un peu plus quali en hôtel à Prague ;

110€ d’activités/visites : là encore un budget plus que correct rapporté au nombre de visites avec beaucoup d’entrées à petit prix : la patinoire, l’ossuaire, le parlement, la synagogue… Seules les entrées aux bains hongrois ont coûté un peu plus cher (près de 20€ par persone à chaque fois).

225€ de bouffe, boissons et dépenses diverses. Quelques endroits classes (les grands cafés historiques…) ou branchés (le rooftop de Budapest…) augmentent un peu l’addition, parce que globalement nous avons mangé beaucoup et super bien pour pas cher. Outre mon traditionnel verre à shooter, le budget souvenir ne comprend qu’un peu de paprika de Hongrie !

5€ de masques FFP2 parce que les tchèques ne veulent pas de masques chirurgicaux. Du coup il m’en reste. C’est malin, j’en fais quoi, j’attend que ce soit obligatoire en France ?

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